Avec ses métèques couleurs,
Son accent rastaquouère,
Qui voit toute la douleur
De cet oiseau de malheur
Offert en dot ou en douaire ?
Il sent l’étrange étranger,
Ce drôle d’oiseau des îles
Dont les yeux orangés
Sont pleins d’horizons fébriles,
D’un équateur perdu, changé
Pour nos rivages stériles,
Que viennent déranger
Ses pairs si volubiles.
Mais ce bigarré squatter
Dans sa livrée si criarde
Né, comme son bon pater,
Pour une cage de fer
Qui voit ses pleurs sous ses hardes ?
Esclave de son juchoir
De bois noir, ce volatile
Épice, comme un claquoir,
La vie d’un gueulard débile
Et de sa bigote, au soir ;
Et ces podagres en jubilent.
Il leur tient le crachoir
Sans avoir plus en sébile.
Ce voyageur malgré lui,
Si loin de ses antipodes,
Parle pourtant ennui,
Malheur,… jusqu’à la nuit
Qu’entendent-ils à ses odes ?
Sous des soleils de néons,
Sur des plages de bitume,
Vers des lointains de béton
Aux abois de nos saisons
Qu’égayent son beau costume
Cette voix de la raison
Rend, malgré bruine et brume,
"Exotique" une maison…
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