Extrait de Belize (Pièce en V actes & en vers)
écrite en juillet 2021 (Acte III, scène 17)
Là, la nuit déploie ses ailes,
Et l’ombre tout son noir manteau.
À nous le pavé des venelles,
À vous les lits, les vantaux,…
C’est l’heure où sortent les couteaux,
L’heure qui n’a pas sa pareille,
Celle où l’on sort incognito…
Oui, dormez sur vos deux oreilles !
Le guet, pour vous, met tout son zèle,
À protéger jusqu’au château
Des importuns aux mœurs vénielles
Hantant la pénombre aussitôt
Que le soleil plie ses tréteaux.
Car, à cette heure sans pareille,
Ils prennent leur part du gâteau.
Oui, dormez sur vos deux oreilles !
Les gueux parcourent les ruelles
Et, fors verrous et loqueteaux,
Voudraient avoir l’âme cruelle,
Mais on les pendra au poteau
Avec dessus un écriteau
« Mort, et d’une mort sans pareille,
Pour vol d’un râteau, d’un pointeau,… »
Oui, dormez sur vos deux oreilles !
Bourgeois, oyez bien le fluteau
Du guet, milice sans pareille,
Protégeant portes et linteaux,
Et dormez sur vos deux oreilles !
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