Petite fable affable
Les Muses sont des tendrons bien tentantes.
Un béjaune qui n’aimait pas l’attente
Les courtisait dans le secret espoir
De connaître au plus vite son grand soir…
Il les flagornait, tout en galantise,
Car leurs faveurs il les voulait acquises,
À l’aurore de ses vertes années.
Il les voulait conquises
Et les souhaitait soumises
Et était prêt pour ce à se damner.
Ce fut en vain.
Car rien ne vint.
Les muses sont des tendrons bien tentantes.
Un blanc-bec vécut en bonne entente
Avec ces beautés, aimait s’émouvoir,
Mais sans rien attendre, de les savoir,
De les côtoyer en toute franchise
Ou de se laisser mener à leur guise.
Quand la Faux vint sur sa tête à planer,
Grâce à leur entremise,
Lauriers furent de mise
Et pas de ceux le plus vite fanés.
Pour l’écrivain,
Ce fut divin.
La patience moissonne le succès,
Et la hâte le regret… car c’est excès !
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