Il n’est plus le châtaignier chenu
Qui ombobrait, même mis à nu,
Mon coin de chemin et ses sentes
Au creux des saisons resplendissantes.
Il n’est plus son tronc plissé, ridé,
Son écorce que n’ont su brider
L’usure des ans, le cri des souffles,
Les pluies froides qui font du baroufle,…
Plus non plus les oiseaux qui murmurent,
Dans le chuchotis des feuilles et les mûres
Qui paraient ses racines hors du temps
S’abreuvant aux rus végétants.
Il n’est plus ce digne centenaire
Gardien de mon monde collinaire
Car un idiot, un morne matin,
Sans vergogne, a scellé son destin.
Oui il n’est plus car ses branches lasses
Gênait les envies de ce paillasse,
Qui a voulu poser sa folie
Là où ne poussait que du joli.
Il n’est plus le châtaignier chenu
Que j’étais seuls sous l’azur des nues,
À voir, à écouter ; nous ne sommes
Pas plus à le pleurer chez les Hommes.
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