Si tu vas et viens au vent
Du noir couchant au gris levant,
Lève donc le nez et regarde
Le ciel de lit de l’été…
Et quand il n’est plus sur ses gardes,
Plonge y comme en un Léthé,
Oublie ce qui bouffe ta moelle
Alors que brillent les étoiles…
Si tu erres au creux des chemins
Sans plus avoir peur de demain
Et sans nul souci de la veille,
Poursuis ta route, l’Ami,
Pour trouver à voir des merveilles
Dans l’air de l’aube qui s’émie,
Dans la rosée aux toits de toile.
Laisse le vain gonfler ta voile !
Alors que brillent les étoiles,
Oublie les escales et leurs squales
Qui font d’une vie un labeur
Serpentant, las, de leurre en heurts…
Laisse le vain gonfler ta voile !
Quand la chaleur du poêle
N’est plus pour toi, faute de toit,
Pars loin des chafouins matois…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire