Dans ton monde de ponts d’acier et de fer,
La nuit est passerelle effilée sur la mer
De ces songes séparant ce jourd’hui d’un autre,
Puit à souhaits où ta vie, sans fin, hélas, se vautre.
Je te plains de poser sur ton bel oreiller
La tête pour rêver dans l’espoir, effrayé,
Qu’ennuis et chimères au plus tôt, ce soir, l’endorme
Et qu'un sommeil, traître, n'efface, c’est la norme,
Le meilleur de ce que l’esprit vit et puis créé
Jusqu’au petit matin aux blancheurs si nacrées.
Pourquoi lors évasion, délires et mirages
Quand on perd jà jusqu’à l’illusion du voyage ?
En quoi profites-tu du moment, des instants
Qu’ainsi tu as volé à la course du temps ?
Vois-tu, je suis de ceux qui dorment mal et vite
Pour mieux rêver au jour, éveillé, sans invite,
Par les voies où l’on m’envoie, dans les voix des bois,
Le meilleur de ce que l’esprit voit et puis croit,
Les yeux dans les cieux, la tête dans les nuages,
Sans ignorer toute la fiction du voyage.
Ainsi, je fuis, tout seul, la folie de mon temps
Et je jouis du présent au parcours haletant,
En contemplatif qui profite de chaque heure
Pour s’y faire de forts éphémères demeures.
Dans ton monde de murs qu’on ne veut plus ouverts,
Le jour m’est un quai sur eaux turquoise et flots verts,
Des songes séparant ici et ailleurs, caprice
De qui se se refuse au fallace et au factice…
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