Petite fable affable
L’automne de ses envies, las, s’avançait ;
Limace, fort lassée de se traînasser,
Comme ses sœurs suantes qui bavassaient
Et passaient, sans mi repasser, l’agaçaient,
Perdant patience hélas cria « Assez ! ».
Sa voix pourtant menue les nues a percé
Et l’oreille du Très Haut un peu froissé :
Dans une flaque où elle se bassinait,
Il lui apparut, la barbe pleine de versets :
« Boudin boudeur peux-tu cesser tes excès
Ou voudrais-tu souffrir un de Mes accès
De colère, Larve lovée des fossés ?
- Je n’en puis plus de ramper comme un basset
Quand le chaud me rend moins grosse qu’un lacet !
- Ne vis-tu pas sur un grand pied à la pluie ?
- Mais je suis dans mes petits souliers quand fuit
L’ondée : c’est pas le pied… et sans balancer ! »
Dieu, bon, la fit “salamandre” en un essai ;
L’Homme, qui en eut peur, hâta son décès.
Avant de solliciter d’autrui l’appui,
Il faudrait être instruit des risques induits
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