Petite fable affable
Un veau mondain jouait les petits saints
Pour mieux cacher de bien plus noirs desseins.
Ce jeune Tartuffe, un peu monté en graine,
Reluquait le pis et le dessous de queue
Des velles de son pré, le mufle muqueux,
Surtout les pucelles au port de reine.
Toutes cédaient, même succombaient ses sœurs,
À ce Dom Juan jouant les confesseurs !
Fils du taureau, il serait bientôt le maître
De son troupeau, partout où il irait paître,
Mais se comportait déjà en tant que tel.
Une se refusait à lui, cabotine,
Donc il la dénonça comme libertine,
- Elle le valait bien ! - Dans ce cheptel
C’est un bœuf, oncle du veau, qui est le prêtre
Et il est aussi strict qu’on peut le paraître.
Sur plainte de son parent paroissien,
Il tance la jeunette qui, du sien
Côté, dénonce l’autre bel hypocrite.
Le bœuf sermonne son pervers de neveu :
« Comment toi, qui voudrais prononcer tes vœux,
Oses-tu,jouer ici au sybarite ?!
Pharisien !… Tu peux crier ou pleurer
Pour avoir voulu, ton père et moi, leurrer
Tu seras châtié comme tu mérites !
- Comment peux-tu croire mensonges et mots
D’une pécheresse aux instincts animaux,
Moi qui fus nourri au bon lait, sous ma mère,
Ta sœur ?!… Oh, bon oncle, je suis innocent !
- Appelle-moi « Mon Père », vil indécent :
Lucre et luxure sont des cigües amères !
Me croirais-tu, par hasard, aveugle ou sourd ?
Je sais ton jeu et, sur lui, plus d’un bruit court !
- La femelle est tentatrice, délatrice,
Du veau d’or la fervente adoratrice.
Elle est coupable de tout, et de toujours.
Fait le veau. Ton job et le mien, peut-être
Demain, est d’encadrer, de punir ces êtres
Qui tueraient le veau gras n’importe quel jour !
- Qui sait son métier, parfois, agit en fruste
Mais qui sait son devoir le fait toujours en juste ! »
Pour mieux cacher de bien plus noirs desseins.
Ce jeune Tartuffe, un peu monté en graine,
Reluquait le pis et le dessous de queue
Des velles de son pré, le mufle muqueux,
Surtout les pucelles au port de reine.
Toutes cédaient, même succombaient ses sœurs,
À ce Dom Juan jouant les confesseurs !
Fils du taureau, il serait bientôt le maître
De son troupeau, partout où il irait paître,
Mais se comportait déjà en tant que tel.
Une se refusait à lui, cabotine,
Donc il la dénonça comme libertine,
- Elle le valait bien ! - Dans ce cheptel
C’est un bœuf, oncle du veau, qui est le prêtre
Et il est aussi strict qu’on peut le paraître.
Sur plainte de son parent paroissien,
Il tance la jeunette qui, du sien
Côté, dénonce l’autre bel hypocrite.
Le bœuf sermonne son pervers de neveu :
« Comment toi, qui voudrais prononcer tes vœux,
Oses-tu,jouer ici au sybarite ?!
Pharisien !… Tu peux crier ou pleurer
Pour avoir voulu, ton père et moi, leurrer
Tu seras châtié comme tu mérites !
- Comment peux-tu croire mensonges et mots
D’une pécheresse aux instincts animaux,
Moi qui fus nourri au bon lait, sous ma mère,
Ta sœur ?!… Oh, bon oncle, je suis innocent !
- Appelle-moi « Mon Père », vil indécent :
Lucre et luxure sont des cigües amères !
Me croirais-tu, par hasard, aveugle ou sourd ?
Je sais ton jeu et, sur lui, plus d’un bruit court !
- La femelle est tentatrice, délatrice,
Du veau d’or la fervente adoratrice.
Elle est coupable de tout, et de toujours.
Fait le veau. Ton job et le mien, peut-être
Demain, est d’encadrer, de punir ces êtres
Qui tueraient le veau gras n’importe quel jour !
- Qui sait son métier, parfois, agit en fruste
Mais qui sait son devoir le fait toujours en juste ! »
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