Petite fable affable
Dans un pays où seul le ciel
N’a pas changé depuis des lustres
Une sauterelle, verte et rustre,
Mais le cœur et l’âme sans fiel,
Avec un vil manant de passage
A fêté Pâques avant les Rameaux.
Et pour avoir ouvert son corsage,
Elle souffrit bien des maux :
Grosse des œuvres du quidam, elle
Est moquée, boudée,… pis que poubelle !
La fille du criquet son seigneur
N’avait pas fait mieux que la Belle.
On l’a mariée, dit un libelle,
Avec le secours de Monseigneur,
Pour rendre « l’accident acceptable »
À un grand benêt valant moins
Que zéro, un cancre indécrottable
Et docile ; un vrai « con-joint »
Affirme le pamphlet que je cite,
Qu’encore aujourd’hui on récite.
Au jour des noces de la jeunette,
Avec son bidon faisant bedon,
Le châtelain offrit son pardon :
Dans ses prisons, il fit place nette.
Mais pour la pauvresse qui fauta,
Ce fut l’exil loin de ses terres
Que le chapelain accompagna,
Lui qui ne fut pas si sectaire
Avec la fille de son bon maître,
D’une flétrissure en fleur et lettre.
La criquette vit l’ostracisée
Avant son départ et, en son antre,
La toisa, lui reprochant son ventre.
La sauterelle lui répliqua :
« Avoir des ancêtres et un bon prêtre
Évite qu’on vous envoie paître :
Vous avez préservé votre honneur,
En apparence, mais ne ferez
Pas taire harpies ni clabaudeurs…
Et toujours l’enfant en fait les frais ! »
N’a pas changé depuis des lustres
Une sauterelle, verte et rustre,
Mais le cœur et l’âme sans fiel,
Avec un vil manant de passage
A fêté Pâques avant les Rameaux.
Et pour avoir ouvert son corsage,
Elle souffrit bien des maux :
Grosse des œuvres du quidam, elle
Est moquée, boudée,… pis que poubelle !
La fille du criquet son seigneur
N’avait pas fait mieux que la Belle.
On l’a mariée, dit un libelle,
Avec le secours de Monseigneur,
Pour rendre « l’accident acceptable »
À un grand benêt valant moins
Que zéro, un cancre indécrottable
Et docile ; un vrai « con-joint »
Affirme le pamphlet que je cite,
Qu’encore aujourd’hui on récite.
Au jour des noces de la jeunette,
Avec son bidon faisant bedon,
Le châtelain offrit son pardon :
Dans ses prisons, il fit place nette.
Mais pour la pauvresse qui fauta,
Ce fut l’exil loin de ses terres
Que le chapelain accompagna,
Lui qui ne fut pas si sectaire
Avec la fille de son bon maître,
D’une flétrissure en fleur et lettre.
La criquette vit l’ostracisée
Avant son départ et, en son antre,
La toisa, lui reprochant son ventre.
La sauterelle lui répliqua :
« Avoir des ancêtres et un bon prêtre
Évite qu’on vous envoie paître :
Vous avez préservé votre honneur,
En apparence, mais ne ferez
Pas taire harpies ni clabaudeurs…
Et toujours l’enfant en fait les frais ! »
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