De Castelnaudary au pays de Trenet,
Dès que la nuit tarit le flot en crue des ombres,
La terre offre ses ors, ses blancs cassés sans nombre
Aux chercheurs de trésors qui viennent y traîner
Pour découvrir, matin, toutes les beautés nées
De mains d’hommes châtains sortis de leur pénombre :
Hier est pierres, pas qu’en ruine et décombres
Des sèches Corbières aux monts qu’il faut faner.
De Castelnaudary au pays de Trenet,
L’accent pour armoiries, l’esprit tout malencombre,
J’entends encor’ vos voix résonner sans encombre,
Entre le Minervois et Dames Pyrénées,
Pays de Cocagne et mer Méditerranée,
Armée de Charlemagne et Sarrasins peau sombre,
Cathares, Protestants, Espagnols en surnombre,
Vignerons militants, résistants condamnés,…
De Castelnaudary au pays de Trenet,
On est fils de Marie mais forts rebelles, hombre.
De tous temps ; et à tout. C’est ça, notre part d’ombre !
Et, pauvres, malgré tout, si on n’a qu’un seul scombre
On le partagera, comme nos vins si sombres,
Avec qui passera par chez nous, pas gêné
Par Phœbus qui se rit, dès l’aube des pénombres,
De Castelnaudary au pays de Trenet…
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