Presque enterrée dans un de mes trous de mémoire,
Ton image peine à encore m’appartenir.
Dans cet océan sans ténèbres, les trois moires
Répandent sans fin la nuit dans mes souvenirs.
L’ombre de l’oubli est un des pires déboires
Que puisse connaître ma vie qui va jaunir
À force d’autres jours : mon passé est pourboire,
Miettes ou bien reflets, comme pour me punir.
Mon verbe aussi s’enlise. Mes savoirs naufragent.
Je suis las d’essayer de me remémorer.
Ce sont là les affres de qui avance en âge.
Je les partage avec ceux qu’a détériorés
Le Temps qui plutôt que de me tuer, j’enrage !,
Préfère, en silence et en paix, me picorer…
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