Petite fable affable
Corps finet, allure de minet,
Une civette plus très jeunette
Et sienne cousine, la Genette,
Trottinaient et crottinaient
Par d’épaisses épines-vinettes
Qui parasitaient un jardinet.
Ce sont de bonnes caches de bruissantes
Broussailles et commode couvert.
Mais l’homme est un animal pervers
Qui détruit quiconque va par sentes
Et carrés de ses champs toujours verts.
Donc en silence vont nos passantes.
Hélas, le jardinier ce jour-là
Désherbe ses allées poudreuses.
Pour tuer la bête il n’est jamais las.
Nos amies seront cette chasse-là.
Il court bêche levée, mine heureuse,
Pour exterminer ces cancrelats.
Elles prennent la poudre d’escampette
Mais chacune dans sa propre voie,
Ce qui fait donc donner de la voix
À l’homme ainsi floué qui tempête
Quand il voit, pire, qu’elles louvoient.
Elles se trouvent vite à perpète…
Les cousines reprennent leur pas.
Une pie, qui a vu leur manège,
Fait : « Pour vous tirer d’un tel piège
Vous avez eu fort chaud, n’est-ce pas ?!
- Non, nous sommes en fait de fins stratèges !
Fit l’une pour tout mea culpa.
- Comment ? dit la pie dépitée. Dîtes ?
- Un duo vaut mieux, quand point le besoin,
Qu’un duel, dit l’autre, l’air chafouin :
S’il est vrai que, seule, on va plus vite,
Ensemble, on ira beaucoup plus loin ! »
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