Les pieds blessés à force d’être comptés
Comme il sied, contraints dans leurs sabots classiques
Qui les libèrent plus qu’ils ne leur sont toxiques :
Oui, tous mes vers vont à pied, quoiqu’indomptés.
Poudrés de mes peines mais lavés par mes larmes,
Ils vont porter leur pas, sans dire un mot de trop,
Ni plus haut que l’autre, tout en bons sons faits armes,
Avec retenue, car l’éternel est rétro !
Avec prudence, avec patience, ils avancent
Ces vers boiteux, lassés de porter mes colères,
Fatigués de pleurer mes deuils, ma survivance
À des maux sans issue qui me font pauvre hère,
À des éreintements sans limite ni fin,
Aux vains et vils tourments de mon cœur, de mon âme,
N’offrant aucun horizon visible à ma faim
De repos, ma soif de pause,… Voilà mon drame !
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