Quatrième de couverture imaginaire
Je reviens à la charge, au pas du même nom, pour vous peindre des portraits animaliers familiers et vous pondre de bêtes histoires à déboires. Mais pas que… car cet ouvrage suit encore et toujours les traces discrètes des apologues d’antan par le rôle dévolu à la gent animale, mais les bêtes que l’on y retrouvera vivent sous d’autres tropiques que les nôtres. Pour exotiques qu’elles soient, elles parlent toujours et encore de nous et d’aujourd’hui, tenant le haut d’un pavé vite jeté dans plus d’une mare, sans autre prétention littéraire que celle de distraire… et de faire réfléchir, chacune et chacun, sans exception, à commencer par l’humble « Méchant écriveur de lignes inégales » auteur qui les a commises du haut de la sienne de hauteur. Aussi, ici,
« Je chante les héros dont Ésope est le père,
Troupe de qui l’histoire, encore que mensongère,
Contient des vérités qui servent de leçons.
Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons :
Ce qu’ils disent s’adresse à tous tant que nous sommes ;
Je me sers d’animaux pour instruire les hommes. »
(Jean de La Fontaine, Hommage à Ésope)
Abreuvé tout jeune à La Fontaine auquel je ne comprenais, alors, goutte, et contraint de l'ânonner durant ma prime enfance - tout conte fait n’est pas affaire ! - je m’essaie, comme dirait Montaigne, à ces petites nouvelles qui se veulent universelles et se prétendent intemporelles. Jeu puéril pour d’aucuns, en vers et contre tous, ce qui pourrait n’être qu’un simple exercice de style voire un banal devoir scolaire est en fait un un jeu de nains, un jeu de vaurien, qui n’est pas réservé à la formation morale de nos chères têtes blondes,… brunes ou rousses. Alors que les apologues dont je fais l’apologie,
« Les fables ne sont pas ce qu'elles semblent être :
Le plus simple animal nous y tient lieu de maître.
Une morale nue apporte de l'ennui :
Le conte fait passer le précepte avec lui. »
(Jean de la Fontaine, Le pâtre & le lion, Fables, VI, 1).
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