Chanson sur ordonnance
Dans notre monde où il faut aller
Bien, vite, loin sans brinquebaler,
Pour, matin, un peu moins tituber,
Ne pas vaciller, jamais tomber,
Pour le soir me ressusciter
Et courir les nuits de la cité…
Je me bourre de pilules,
Me rassasie de gelules
Et m’abreuve de vitamines
Pour le moral et la mine,
Puis me grave de granules.
Ça fait plus que Sainte Ursule !
De nos jours qui courent sans trébucher
Pour foncer sans souffler ni hucher,
Sans chavirer, crier ou ruer
- Il faut cela pour le Temps tuer !
Pour rester bon, docile, hébété,
Bien dressé, tout en banalité,…
Oui, je bouffe des pilules,
Des tabs, des caps, des gelules,…
- Faut bien qu’je me réveille…
Ou m’endorm’, pas com’ la veille ! -
Des cachets en monticule
Qui grignotent mon pécule !
Pour te relaxer, te reposer,
Pour dormir là où on t’a posé,
Pour décompresser, s’désaturer,
Pour n’pas faiblir, d’peur d’être enterré
- Vaincu et oublié, abîmé,… -
Bref, pour rester un peu estimé…
T’avales plein de pilules,
De stimulants de gélules,
T’ingurgites du chimique,
Effervescent et tonique,
Calmants, suppo’ et capsules
Dont t’ignores la formule !
Pour garder notre bonne santé,
Bon pied, bon œil et s’en vanter,
Pour par tout temps quitter notre quai ;
On est tous prêts à s’intoxiquer
Se détruire, au mieux, s’esquinter,
Pour exister mais pas sans étai…
Aussi on s’bour’ de pilules,
Se rassasie de gelules
D’inhalation, de piquouzes
- Boît’ de six ou boîte de douze ?
Puis se grave de granules.
Ça fait plus que Sainte Ursule
Ou la cure aux Campanules !
Sans compter les sprays qu’on sniffe,
Les sirops, les pils,… qu’on kiffe,
Bonne vie nous y accule,
Belle vie nous en macule !
On ingurgit’ du chimique,
Effervescent et tonique,
Qui vers la Mort véhicule
Mais le malaise recule…
Bien, vite, loin sans brinquebaler,
Pour, matin, un peu moins tituber,
Ne pas vaciller, jamais tomber,
Pour le soir me ressusciter
Et courir les nuits de la cité…
Je me bourre de pilules,
Me rassasie de gelules
Et m’abreuve de vitamines
Pour le moral et la mine,
Puis me grave de granules.
Ça fait plus que Sainte Ursule !
De nos jours qui courent sans trébucher
Pour foncer sans souffler ni hucher,
Sans chavirer, crier ou ruer
- Il faut cela pour le Temps tuer !
Pour rester bon, docile, hébété,
Bien dressé, tout en banalité,…
Oui, je bouffe des pilules,
Des tabs, des caps, des gelules,…
- Faut bien qu’je me réveille…
Ou m’endorm’, pas com’ la veille ! -
Des cachets en monticule
Qui grignotent mon pécule !
Pour te relaxer, te reposer,
Pour dormir là où on t’a posé,
Pour décompresser, s’désaturer,
Pour n’pas faiblir, d’peur d’être enterré
- Vaincu et oublié, abîmé,… -
Bref, pour rester un peu estimé…
T’avales plein de pilules,
De stimulants de gélules,
T’ingurgites du chimique,
Effervescent et tonique,
Calmants, suppo’ et capsules
Dont t’ignores la formule !
Pour garder notre bonne santé,
Bon pied, bon œil et s’en vanter,
Pour par tout temps quitter notre quai ;
On est tous prêts à s’intoxiquer
Se détruire, au mieux, s’esquinter,
Pour exister mais pas sans étai…
Aussi on s’bour’ de pilules,
Se rassasie de gelules
D’inhalation, de piquouzes
- Boît’ de six ou boîte de douze ?
Puis se grave de granules.
Ça fait plus que Sainte Ursule
Ou la cure aux Campanules !
Sans compter les sprays qu’on sniffe,
Les sirops, les pils,… qu’on kiffe,
Bonne vie nous y accule,
Belle vie nous en macule !
On ingurgit’ du chimique,
Effervescent et tonique,
Qui vers la Mort véhicule
Mais le malaise recule…
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