Modeste page du pageot car la nuit porte sommeil !
Puisque, dit-on, l’avenir appartient
À ceux qui se lèvent tôt, je ne tiens
Pas, moi qui ne suis que souvenirs et mémoire
À en priver les heureux élus que les Moires
Destinent à ne pas rester têtards.
Aussi je continue à me lever très tard.
Mes ancêtres étant, je crois, tous de bonne couche,
Le Roi-Sommeil en est – On n’est pas des Manouches ! –
On a toujours été dans de beaux draps,
Aimons à y rester, faire du gras.
On est devenus alcôviques anonymes
Et roturiers du pucier,… Notre crime ?
Le pieu, le lit, un fort pieux délit,
Qui en grabat à plus d’un qui le lit !
En bon matelots du matelas, on y rime
Comme baladins du baldaquin qui s’animent
Pour bien dormir sur leurs deux oreillers.
Plumitifs de plumard ou éveillés
Au coin du feu, nul chez nous, jamais ne tire
La couverture à lui, même quand il s’étire !
Depuis le berceau, je roule en pageot
Et défends, en baillant comme un barjot
Et pas qu’aux corneilles, ma très indispensable
Et chérie liberté de pioncer, le sable
Du nocturne marchand, homme de paix,
Berceur d’illusions qui me paie
En monnaie de songes et m’assieste sans trêve
Dans ce que je n’fais pas, étant toujours en rêves !
Le dodo, cet animal disparu
Revit en moi, de fatigues recru.
Vous aurez beau, l’ami, me tirer les couettes,
Je lanternerai car, c’est ça qui est chouette,
Je n’suis pas une lumière, hélas !
Mon sceptre est le roupillon, en roi las
Des ruelles et des carrées ou je somnole
Haddock de ces paddocks sans nulle gaudriole.
Paillasse est ma maison non mon nom,
Et elle fera, sans doute un jour, mon renom.
Ah, tout cela serait bel et bon si, gageure,
J’y pouvais dormir, mon bon Morphée, quelques heures…
À ceux qui se lèvent tôt, je ne tiens
Pas, moi qui ne suis que souvenirs et mémoire
À en priver les heureux élus que les Moires
Destinent à ne pas rester têtards.
Aussi je continue à me lever très tard.
Mes ancêtres étant, je crois, tous de bonne couche,
Le Roi-Sommeil en est – On n’est pas des Manouches ! –
On a toujours été dans de beaux draps,
Aimons à y rester, faire du gras.
On est devenus alcôviques anonymes
Et roturiers du pucier,… Notre crime ?
Le pieu, le lit, un fort pieux délit,
Qui en grabat à plus d’un qui le lit !
En bon matelots du matelas, on y rime
Comme baladins du baldaquin qui s’animent
Pour bien dormir sur leurs deux oreillers.
Plumitifs de plumard ou éveillés
Au coin du feu, nul chez nous, jamais ne tire
La couverture à lui, même quand il s’étire !
Depuis le berceau, je roule en pageot
Et défends, en baillant comme un barjot
Et pas qu’aux corneilles, ma très indispensable
Et chérie liberté de pioncer, le sable
Du nocturne marchand, homme de paix,
Berceur d’illusions qui me paie
En monnaie de songes et m’assieste sans trêve
Dans ce que je n’fais pas, étant toujours en rêves !
Le dodo, cet animal disparu
Revit en moi, de fatigues recru.
Vous aurez beau, l’ami, me tirer les couettes,
Je lanternerai car, c’est ça qui est chouette,
Je n’suis pas une lumière, hélas !
Mon sceptre est le roupillon, en roi las
Des ruelles et des carrées ou je somnole
Haddock de ces paddocks sans nulle gaudriole.
Paillasse est ma maison non mon nom,
Et elle fera, sans doute un jour, mon renom.
Ah, tout cela serait bel et bon si, gageure,
J’y pouvais dormir, mon bon Morphée, quelques heures…
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