Petite fable affable
Le poulailler est gagné
Par la nostalgie. On pense
Chez les oies, jabot et panse,
Qu’avant les enfants daignaient
Les saluer. « Politesse
Est, aujourd’hui, mort-née ! »
Le coq qui est leur altesse
reprend : « Tête couronnée
Ou pas, ici, plus personne
Ne respecte son voisin !
- On parle comme on klaxonne !
Fit une canne zinzin.
- On vous marche sur les pattes,
Dit une poule chagrin,
Puis on se carapate…
- Ou on vous gratte le grain
Sans faire excuse !
Rajoute un gros dindon.
- D’un regard on vous récuse !
- Les gros mots, chez ces lardons,
Ponctuent paroles et phrases !
- Et il ne savent tenir
Leur langue ! fait Jars qui jase
Sans jamais se retenir.
- Ni leur parole, Ma Poule ! »
Jette une mal élevée
De la poulaille ; une maboule
Qu’est bagarreuse énervée.
« Ils sont argot et ragots !
- Ni pardon, ni merci, ni merde :
Il y a des coups d’ergot,
S’écrie le coq, qui se perdent ! »
Et puis parut le paon
Qui fait à qui se répand :
« Pauvres mangeuses de thècles,
Vous criez que le siècle
Change alors que ce n’est que vous
Qui changez, qu’on vous l’avoue !
C’est votre progéniture
Que vos bons mots dénaturent
Et qui les a éduqués,
Volaille mal embuquée ? »
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