D'après un travail de Camille Lesterle
À labourer le ventre de la mère-Terre,
À la scarifier, la blesser, la meurtrir
Pour qu’encore elle accouche, tous ses locataires
Voient-ils que, pour se nourrir, ils la font mourir ?
Qui, las, entend son cri ; qui, là, voit sa détresse,
Sa lassitude et son usure, corrompue
Par l'appétit de fils qui la pressent, l’oppressent,… ?
De ses blessures jamais vraiment refermées,
Ces ingrats goulus, tirent une abondante manne,
Dont ils la remercient cette belle désarmée,
Généreux, par d’autres tortures, fats ergomanes.
N’y a-t-il donc personne, ici-bas, pour chérir
Les bontés de qui porte des fils monomanes
Et, patiente, les supporte sans s’aigrir ?
Illustration : Camille Lesterle, mars 2016
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