Petite fable affable
Cycle pyrénéen
Parce qu’il se croyait un vrai destin,
À peine sorti de son oeuf, matin,
Un aiglon voulut vite changer d’aire,
Connaître le vaste monde des airs
Depuis les glaces jusques aux déserts
Avant de s’en retourner à l’embarcadère
Qui certes l’avait vu ouvrir les yeux
Mais, mieux, planer, en premier, dans ces cieux.
Un beau jour, confiant en sa bonne étoile
Il contraint son père à mettre les voiles
Et monte sur le trône des oiseaux,
Heureux de tenir enfin le seul rôle
À la mesure de son talent, le drole !
La fortune sourit au damoiseau
Jusqu’à ce qu’il comprenne que son règne
Ne serait que problèmes et châtaignes.
La Fortune parut moins bonne alors
Et il sut le prix du respect, de l’or,…
De ce qui brillait, comme tâche d’huile,
Avant, quand il n’était que lui,
Grand rapace sous le soleil qui luit,
Sans ce boulot tout en tracas et tuiles :
Avoir rang n’est pas aboutissement
Du chemin… c’est, las, son commencement !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire