Chanson gaillarde
Cycle toulousain
Quand vendemias ou segadas sont terminées,
Tot le vilatge fait chauffer ses cheminées
Pour restaurer la compagnie des hommes las
Qui ont tous bien mérité de se sustenter
- Les ventrus, les bourrus et mêm’ les échalas -
Attablés ensembles vont rigoler et chanter :
« La terre est basse, le ciel est haut
Y’a que la table qu’est à niveau.
Avec les copains et les rivaux
Partageons charcutaille et fayots ! »
Les femnas les ont encor’ gâtés cette année
Et elles servent tablées, sans lambiner,
Toujours gaies, risettas, frisettes et falbalas,
De convives que leur vue ne peut qu'enchanter,
Tapant sur les doigts des goujats ou de ç’ui-là
Qui risque d’rouler sous la table et de s’édenter :
« La terre est basse, le ciel est haut
Y’a que la table qu’est à niveau.
Pare donc le vin neuf des cuveaux,
Buvons pour s’réchauffer les boyaux ! »
Avec les droles, ceuss’ aimant à babouiner,
Les pépis aigris en oublient de chouiner,
Quand les litres coulent, dans leur robe lilas,
Des bouteilles aux veires qu’ils vont ensanglanter
De rires et d’histoires qui repassent les plats
Alors qu’on aime, l’oeil allumé, à chanter :
« La terre est basse, le ciel est haut
Y’a que la table qu’est à niveau.
Mangeons, buvons, blaguons de nouveau
Faisons qu’il n’y ait plus de rabiot ! »
Quand ce beau monde sera chaud à tant dîner
On se quittera dans la nuit bien avinée,
On rentrera à l’hostal, et sans plus d’blabla,
On f'ra mentir l’pinocchio sans fainéanter
Pour nous faire des pitchouns en veux-tu en voilà
Qui, grandis, eux aussi, chant’ront sans se vanter :
« La terre est basse, le ciel est haut
Y’a que la table qu’est à niveau.
Tant pis pour le ritou et ses dévots,
Itou pour les austères parpaillots ! »
Tot le vilatge fait chauffer ses cheminées
Pour restaurer la compagnie des hommes las
Qui ont tous bien mérité de se sustenter
- Les ventrus, les bourrus et mêm’ les échalas -
Attablés ensembles vont rigoler et chanter :
« La terre est basse, le ciel est haut
Y’a que la table qu’est à niveau.
Avec les copains et les rivaux
Partageons charcutaille et fayots ! »
Les femnas les ont encor’ gâtés cette année
Et elles servent tablées, sans lambiner,
Toujours gaies, risettas, frisettes et falbalas,
De convives que leur vue ne peut qu'enchanter,
Tapant sur les doigts des goujats ou de ç’ui-là
Qui risque d’rouler sous la table et de s’édenter :
« La terre est basse, le ciel est haut
Y’a que la table qu’est à niveau.
Pare donc le vin neuf des cuveaux,
Buvons pour s’réchauffer les boyaux ! »
Avec les droles, ceuss’ aimant à babouiner,
Les pépis aigris en oublient de chouiner,
Quand les litres coulent, dans leur robe lilas,
Des bouteilles aux veires qu’ils vont ensanglanter
De rires et d’histoires qui repassent les plats
Alors qu’on aime, l’oeil allumé, à chanter :
« La terre est basse, le ciel est haut
Y’a que la table qu’est à niveau.
Mangeons, buvons, blaguons de nouveau
Faisons qu’il n’y ait plus de rabiot ! »
Quand ce beau monde sera chaud à tant dîner
On se quittera dans la nuit bien avinée,
On rentrera à l’hostal, et sans plus d’blabla,
On f'ra mentir l’pinocchio sans fainéanter
Pour nous faire des pitchouns en veux-tu en voilà
Qui, grandis, eux aussi, chant’ront sans se vanter :
« La terre est basse, le ciel est haut
Y’a que la table qu’est à niveau.
Tant pis pour le ritou et ses dévots,
Itou pour les austères parpaillots ! »
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