Petite fable affable
Sauvés de la Naïade et donc déconfits,
Deux canards voulant davantage d’avantages,
Se pliaient en quatre, quoi qu’on dît ou qu’on fît,
En leur basse-cour des bords fort venteux du Tage,
Pour cancaner leurs exploits les plus farfelus :
La témérité n’est pas propre aux chevelus !
Avec la moindre galline ils brisaient la glace,
Causaient à tout un chacun leur galimatias,
Entre vanteries falaces et, las, salaces
Menteries espérant grains ou, mieux, mias,
Et narraient leurs « aventures » à tous les bipèdes,
Ces lassants et croquignolesques palmipèdes !
Un de leurs parents aimait peu leur baratin
Depuis qu’ils l’avaient estropié, galéjade
Ayant mal tourné. Rêvant que ces plaisantins
Se fassent rissoler un jour dans l’orangeade,
Il proposa une gageure à la hauteur
De l’immense ego de ces mystificateurs.
Le Soupe au Lait, dès potron minet, d’eux exige,
Pour qu’ils cessent enfin de lui courir
Sur le haricot, de faire ici de la voltige,
Là quelques sauts de cabri sans plus discourir.
C’était fort de café : « ici » était la route
Et « là » le fleuve… Et qu’ont donc fait céans ces croûtes ?
Nos deux canards, quitte à devenir les dindons
De quelque farce, armés d’un fier courage,
Pour aller danser la gigue et le rigodon
Imposés par l’éclopé, le firent avec rage…
Et y perdirent la vie à peine palme haut
Posée sur le bitume ou l’aile effleurant l’eau.
De ce couac-là on ne fit pas une affaire.
Les casse-pieds valant pis que jour de pluie
Il se disait jà : « Le désir de bien faire
Est un très puissant moteur, mais dia, celui,
De faire du bien est plus puissant encore.* »
Dès lors, on se le tint pour dit chez les pécores…
Deux canards voulant davantage d’avantages,
Se pliaient en quatre, quoi qu’on dît ou qu’on fît,
En leur basse-cour des bords fort venteux du Tage,
Pour cancaner leurs exploits les plus farfelus :
La témérité n’est pas propre aux chevelus !
Avec la moindre galline ils brisaient la glace,
Causaient à tout un chacun leur galimatias,
Entre vanteries falaces et, las, salaces
Menteries espérant grains ou, mieux, mias,
Et narraient leurs « aventures » à tous les bipèdes,
Ces lassants et croquignolesques palmipèdes !
Un de leurs parents aimait peu leur baratin
Depuis qu’ils l’avaient estropié, galéjade
Ayant mal tourné. Rêvant que ces plaisantins
Se fassent rissoler un jour dans l’orangeade,
Il proposa une gageure à la hauteur
De l’immense ego de ces mystificateurs.
Le Soupe au Lait, dès potron minet, d’eux exige,
Pour qu’ils cessent enfin de lui courir
Sur le haricot, de faire ici de la voltige,
Là quelques sauts de cabri sans plus discourir.
C’était fort de café : « ici » était la route
Et « là » le fleuve… Et qu’ont donc fait céans ces croûtes ?
Nos deux canards, quitte à devenir les dindons
De quelque farce, armés d’un fier courage,
Pour aller danser la gigue et le rigodon
Imposés par l’éclopé, le firent avec rage…
Et y perdirent la vie à peine palme haut
Posée sur le bitume ou l’aile effleurant l’eau.
De ce couac-là on ne fit pas une affaire.
Les casse-pieds valant pis que jour de pluie
Il se disait jà : « Le désir de bien faire
Est un très puissant moteur, mais dia, celui,
De faire du bien est plus puissant encore.* »
Dès lors, on se le tint pour dit chez les pécores…
* D’après Michael Aguilar…
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