Phœbus, humble peintre sans pinceau,
Déverse aux rinceaux, aux arceaux,
Ocres et ors généreux à seaux,
Pour colorer d’été pas atone
Des heures ne craignant pas l’automne,
La Méditerranée…
Éole, poète sans crayon,
Aux haillons de ces harassants rayons,
Fait d’une tonnelle un clayon
Ou chante dans les pins secs et sombres,
S’y fait dansantes dentelles d’ombre,
En Méditerranée…
Amphitrite, sculpteur sans burin,
Se fait râpe et lime, en cet écrin,
Aux joies simples et aux vrais chagrins
Du pâtre olivâtre et de ses filles
Promptes anguilles, fines aiguilles,
En Méditerranée…
Là, Chronos n’a cessé de lisser
Et de policer, tant qu’à glisser,
Mieux qu’Académie ou tout Lycée,
L’humeur fraîche et les mœurs accueillantes,
Aux façades blanches et brillantes,
De Méditerranée…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire