Quelques bons Tartuffe en peau de buffle et morions,
La mauvaise foi leur donnant bonne conscience,
N’ayant rien de mieux à faire, avec science,
Partirent en guerre pour distribuer horions
Et rebuffades menés par des Césarion.
Cette guerre serait fort courte, fraîche et joyeuse ;
Les combats, gagnés d’avance, sur un ennemi
Qu’on croyait, las, faible et déjà vaincu à demi
Ne seraient lors, avec leur franche humeur batailleuse,
Qu’escarmouches et embuscades point périlleuses.
Tout pulcre, tout fiel, la bêtise en étendard,
Des paroles sales, ordes et fâcheuses à la bouche,
Leur bon droit en bouclier, des piques prou farouches
Et milles saillies virulentes comme seuls dards,
Nos poilus montèrent à l’assaut comme pendards.
Mais cette bande de gens sans inquiétude,
Ces donneurs de leçons sans remords prêts à lutter,
Voulaient s’imposer à tous plus que discuter :
La plume mesquine, ils se disaient une multitude ;
L’encre intolérante, ils n’étaient jà que certitudes.
Le ridicule de l’histoire, c’est qu’ils voulaient
Faire payer rancœurs accumulées et colères
Ou frustrations diverses, ces atrabilaires
À d’aucuns qui subissaient, hélas, le boulet
De leur condition plus que ces écervelés.
La perfection de ces êtres crasses aux cervelles
Grasses de préjugés et si promptes à mépriser
Ou pire à méjuger, et à fort s’en griser,
En faisait des crétins convaincus, fades civelles,
Dont la paresse d’esprit offrait pureté nouvelle.
Mais cette meute aimant à hurler avec les loups
Fit long feu et, hors des vains mots et de viles phrases
N’obtint que poudre aux yeux, et ce dépit qui rase
Autant qu’il barbe et, fit, de fait, sans masque ni loup,
Gros-Jean comme devant nos si valeureux marlous…
La mauvaise foi leur donnant bonne conscience,
N’ayant rien de mieux à faire, avec science,
Partirent en guerre pour distribuer horions
Et rebuffades menés par des Césarion.
Cette guerre serait fort courte, fraîche et joyeuse ;
Les combats, gagnés d’avance, sur un ennemi
Qu’on croyait, las, faible et déjà vaincu à demi
Ne seraient lors, avec leur franche humeur batailleuse,
Qu’escarmouches et embuscades point périlleuses.
Tout pulcre, tout fiel, la bêtise en étendard,
Des paroles sales, ordes et fâcheuses à la bouche,
Leur bon droit en bouclier, des piques prou farouches
Et milles saillies virulentes comme seuls dards,
Nos poilus montèrent à l’assaut comme pendards.
Mais cette bande de gens sans inquiétude,
Ces donneurs de leçons sans remords prêts à lutter,
Voulaient s’imposer à tous plus que discuter :
La plume mesquine, ils se disaient une multitude ;
L’encre intolérante, ils n’étaient jà que certitudes.
Le ridicule de l’histoire, c’est qu’ils voulaient
Faire payer rancœurs accumulées et colères
Ou frustrations diverses, ces atrabilaires
À d’aucuns qui subissaient, hélas, le boulet
De leur condition plus que ces écervelés.
La perfection de ces êtres crasses aux cervelles
Grasses de préjugés et si promptes à mépriser
Ou pire à méjuger, et à fort s’en griser,
En faisait des crétins convaincus, fades civelles,
Dont la paresse d’esprit offrait pureté nouvelle.
Mais cette meute aimant à hurler avec les loups
Fit long feu et, hors des vains mots et de viles phrases
N’obtint que poudre aux yeux, et ce dépit qui rase
Autant qu’il barbe et, fit, de fait, sans masque ni loup,
Gros-Jean comme devant nos si valeureux marlous…
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