Librement inspiré du texte
Le troubadour de J. Brel (1953)
Le troubadour de J. Brel (1953)
Je ne suis qu’un troubadour
Qui, dans la langue des trouvères,
Chante ses amours, le finamor,
Et conte des histoire légères
Et gaies, mais vraiment y croire,
Pour vous sortir de tours d’ivoire.
En attendant celle de mourir,
Je vous ai sifflé la joie de vivre,
Celle des horizons où partir
Et l’ivresse de se sentir libre
Pour réenchanter notre ici-bas
Et l’habitude qui nous abat.
Quitte à déplaire, à vous contredire
J’ai crié valeurs et idéal
Mais, las, lorsque j’ai dû les dire
J’ai fait grincer jusqu’à Montreal,
Grimacer ou rire car le sage
Vous est fou à l’inepte message.
Même si les poètes sont nigauds
J’ai chanté la fraternité des hommes,
La solidarité,… Je fus bigot
Pour vous, étant le dernier gnome
À les dire moins pour convertir
Que pour enfin y croire, le bâtir,…
Si je chantonne encor’, vocalise,
Vieux troubadour désenchanté,
C’est par habitude vaine, Lise,
Et pour ne pas la haine chanter,
Celle que gueulent tous vos artistes :
Aèdes fielleux, chantres autistes,…
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