Petite fable affable
C'est trêve des confiseurs en la savane.
Tout s'alentit comme dans une pavane.
À l’occasion du proche avènement
D’une toute nouvelle année, simplement,
Un lion voulut la souhaiter fort bonne,
Heureuse et prospère, entourée de lionnes,
À ses bons et braves sujets d’alentour
Haute et basse cour, plumes ou poils en atours.
Notre roi qui avait chassé ses pairs du trône
Et croqué plus qu’à son tour en cette faune
Parla au blancs becs et aux vielles peaux
D’amour, de paix, de fraternité,… Propos
De circonstance, certes, mais des paroles
Qui sonnaient un peu faux car les fumerolles
De la révolte de ses manants, entamée
Depuis un mois sans vraiment plus l’alarmer,
Salissaient l’azur encore et sa police
Sévissait toujours non sans quelques délices.
L’heure du raout passé, les baisers aux joues
Posés, le peuple est à nouveau mis en joue
Car l’accoutumé et royal évangile
Ne pansait pas les plaies de ces proies fragiles ;
Or qui sème ici-bas la misère, en fruits
Récoltera colère, mais celui
Qui engraissera cette même colère
Connaîtra, tôt ou tard, les pires misères…
Posés, le peuple est à nouveau mis en joue
Car l’accoutumé et royal évangile
Ne pansait pas les plaies de ces proies fragiles ;
Or qui sème ici-bas la misère, en fruits
Récoltera colère, mais celui
Qui engraissera cette même colère
Connaîtra, tôt ou tard, les pires misères…
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