Petite fable affable
Eve, jadis, n’écouta pas trop le Barbu
Et voulut savoir, plutôt que tout croire,
Et surtout par elle-même, ce qui est imbu
De prétention et blasphématoire
Pour une simple côte en trop,
Censée obéir. Et au trot.
Et puis, parée de tous les dons, elle
Aussi, vint l’épouse d’Épiméthée,
Qui fut curieuse, faute vénielle,
Au point d’ouvrir sans plus s’inquiéter
Une certaine boîte
Comme une maladroite.
Si notre Mère nous fit quitter l’Eden,
L’écervelée a libéré sur le Monde,
Plus pomme encore qu’une vraie golden,
Tous les maux les plus immondes.
Depuis ils font nos jours
Et gagent nos toujours.
Ainsi, comme la petite vérole
Sur le bas clergé, se sont abattus
Guerre, Misère, Folie la moins drôle,
Vice, Vieillesse ou Orgueil obtus,
Maladie, Mort, Famine
Et travail à la mine.
Je ne dirai rien des Passions,
De la Tromperie,… Ces malheurs, Madame,
Frappent de cent douleurs la Nation
Des Hommes soumise à ces mêmes drames
Souvent, intensément…
Et indistinctement.
Mais, hélas, la pire et la dernière
De calamités à montrer son nez,
Devint le privilège et l’ornière
De qui, vivant un destin mal luné,
N’ont déjà que souffrances.
On la nomme « Espérance »…
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