Petite fable affable
Depuis sa déchéance de l’Olympe,
Il n’était seigneur moins commode que Jupin.
Moins chargé d’ans que son Héra sous sa guimpe,
Plus fougueux que prudent, il fut un turlupin
Bougre et volage au long de son plus jeune âge :
Entre beuveries riches en vanteries
Célestes et mille orgies toutes en menteries,
Il faisait carrosse et bombance hors son ménage.
Mais désormais son cheveu étant plus blanc que gris
On peut le voir souvent songeur, parfois aigri,
Jouant au philosophe face aux badinages.
Mais sa jeunesse avait quelque peu vieilli.
Il ressassait ses souvenirs sur les Hommes
Vêtant ses mémoires revisitées, bonhomme,
Et sa vie allant de guingois, d’un vert treillis
De paraboles animales pour Guillaume…
Les nuits sont si longues aux esprits embrouillés
Avant de se muer en demain sans saillie !
C’est pour cela que le fabuliste existe
Et que l’apologue fait toujours branle-bas
Car, quoi qu’en disent certains anciens sophistes,
« Autre temps, mêmes mœurs ! » sur notre Terre d’en bas.
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