Petite fable affable inspirée par une phrase de Conficius
Le hasard est roi et le mystère est son cousin.
Or ce dernier voulut qu’un jeune tigre
Fût souverain et le restât grâce aux argousins
Qui font taire bougres malcontents, bigre !
« Une étable et du foin et le bas peuple des boeufs
Se moquera de l’aiguillon et du joug, parbleu ! »
C’était la façon dont ce bon monarque
Concevait donc ce qu’était un bon gouvernement.
Sous le roi précédent, il prit ses marques :
C’était un karbau benêt, qui faisait abondamment
Venir la mousson, même hors saison, buffle
Béat, n’aimant ni courbettes ni mufles.
Ce boeuf patient n’était pourtant pas un bêta
Et avait cinquante ans d’expérience,
Entre sottises en amas et bêtises en gros tas…
N’offrant, las, guère crédit ni science.
Le rayé lui avait volé son trône hélas,
Et, depuis, se prenait pour un véritable as !
Mais son beau royaume de cocagne
Il avait ruiné, faisant ainsi un bonsaï
D’un chêne immense, en mettant au bagne
Des sujets réduits au silence - Aïe, aïe, aïe ! -
Et vendus à des marchands de machines
Et de vent leur faisant ployer l’échine…
Comment, dès lors, amadouer citoyens n’ayant
Que poux en pelisse et puces au pelage
Surtout que sa doctrine s’était, acte malveillant ?,
Répandue chez ces foules de tout âge
Comme une traînée de poules : lune de fiel
Avait donc chassé celle que l’on dit “de miel”.
Mais il s’obstinait à se conduire
Ainsi : « Que m’importent tous ces mécontents : mes choix
Sont lois !, la jungle indocile peut toujours bruire :
Je passe de “je sais” à “j’essaie”, Moi ! »
Et puis, quand ses bons tontons macoutes
N’y suffisaient… il s’disait à l’écoute !
Avant d’ajouter, comme éléphant qui va chargeant :
« Las, quand vous voulez faire quelque chose,
Vous avez aussitôt contre vous les bonnes gens
Qui voulaient, tout autrement, faire la même chose ;
Celles qui voulaient faire le contraire - à peu près ! -
Et les masses qui ne veulent pas bouger d’un trait ! »
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