La Vie, qu'on la tutoie ou qu’on la voussoie,
Pour les simples mortels est vraiment cruelle,
Portant plus de lin râpeux que douce soie,
Nous offrant moins d’avenues que de ruelles.
Le Temps, qu’on le tutoie ou qu'on le vouvoie,
Tuera de nos enfants le rire éphémère,
Les moments courts de plaisir qu’on entrevoit
Comme les brefs instants de bonheur des mères ;
La gaieté et la douceur des belles voix
Qu’on aime connaîtront les limbes amères,
Condamnant aux nues les rires grivois,
Sourires complices, primaires chimères,
Ivresse des sens,… ces fugitives joies,
Hélas jamais acquises, toujours précaires.
La Vie, qu'on la tutoie ou qu’on la voussoie,
Rudoie toujours tout, rend un rien fragile,
- Le Temps lui étant allié, autre soi -
Fait tout leur prix à nos délices d’argile…
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