D’après Boucar Diouf
À peine l’aube pointe-elle ses couleurs
Qu’un obscur crépuscule recouvre tout d’ombres ;
Un lundi nouveau nous apporte ses douleurs ?
Vendredi le jette aussitôt dans la pénombre !
Ainsi on court après le Temps à coups « d’après »,
De peur d’en trop perdre. Et les enfants grandissent…
On vit dans l’espoir de « demain » pris dans des rets
Alors que les meilleurs moments, d’eux-mêmes, périssent ;
Et on se leurre à coups de « plus tard », sans arrêt
Mais parents et amis, comme nous, vieillissent…
Tout juste le premier jour d’un nouveau mois
Arrive-t-il que son dernier le clôture ;
Et l’année est presque écoulée sans émoi…
Et jà notre vie nous présente sa facture.
Alors finis les « après », les « demain », les « plus tard »
Qui délaient le plaisir, ou, pire, nous en privent.
Terminés les « après », les « demain », les « plus tard »
Qui tuent toute Vie en nos vies à la dérive,
Car « après », « demain »,… c’est bien souvent « trop tard »
Et, surtout, ça n’existe pas sur l’Autre Rive !
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