Petite fable affable
Un jour, Jupiter faillit perdre son Olympe
Car une harpie, tout en fiel, sous sa guimpe,
Voulut l’en chasser pour, d’autor, y installer
Sa tyrannie à elle depuis ces hauteurs
Et son château. Elle est prête. Il faut y aller :
Quand l’envie de l’envol est bien là, point de peurs !
Lors, toute en chatteries mais prête à la châtaigne
Pour châtier ou, pourquoi pas, châtrer cette teigne
Qu’est un Dieu devenu imbuvable aux siens,
À l’affût d’un effet, elle chatoie. Elle grimpe
Et tutoie, habileté de circassien,
Les sommets de ce tant convoité Mont Olympe.
Minaudant, elle se rapproche et donc Jupin
En devient chatouilleux : Quoi perdre son trône ?
Voir son règne chavirer ? Le coup du lapin
Ce serait alors. Que, Dame, elle le ronronne,
Ce ne sont là que fruits de sa froidure à lui,
De son dédain et de sa morgue le produit.
Finalement, les croyants, entre eux deux, tranchèrent
Conservant leur ancienne foi pour une ère.
D’aucuns disent, désabusés plus que narquois,
Pour expliquer au monde aujourd’hui le pourquoi
De ce retournement presque extraordinaire :
« Elle n’est que haine qui ôte à tout son prix
Alors que lui n’en n’est encore qu’au mépris ! »
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