Petite fable affable
Un père, sur son lit de mort, dit à son fils :
« Vois-tu, notre couronne et notre fleur de lis,
À nous tous, Plèbe de la glèbe, est le travail…
Et nos qualités qui ne sont pas choses à bail.
Pour payer mes obsèques vends donc cette montre,
Elle était au grand-père… il n’aurait pas été contre ! »
Le brave fils s’adresse à quelque usurier
Qui, las, lui n’en aurait donné que cinq deniers,
Mais un horloger lui propose en sonnantes
Monnaies dix sols non rognés, quand une éminente
Collectionneuse voit l’objet. Elle, aussitôt,
Offre trois livres d’argent et pas sous l’manteau…
Le jeune homme le vend à cette bonne dame
Qui le met en cabinet sans plus d’état d’âme.
Lors, il retourne à son père. Avant d’expirer,
Il dit : « Ah, je ne pouvais mieux désirer :
Ainsi, tu sais, où que tu sois, quoi que tu fasses
Que le travail seul ne sort pas le petit de sa crasse :
Si tu veux qu’on reconnaisse ta vraie valeur
Adresse-toi donc au bon interlocuteur ! »
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