Petite fable affable
Le grand Diogène, philosophe des rues,
Vivait ainsi loin des Hommes et de leurs richesses
Tout en étant auprès d’eux, et de leur bassesse.
Un jour qu’il mangeait des lentilles, ce bourru
Fut accosté par son bon confrère Aristippe
Qui courtisait, lui, l’élite ; un de ces types
Qui mènent l’existence dorée des courtisans,
Pique-assiette, avec tout un chacun méprisant.
« Si tu savais ramper ou seulement l’échine
Courber, tu n’aurais pas, sot, à te contenter
De ce plat frugal qui ne saurait tenter
La plus affamée des plus minables fouines.
- Et si tu savais te contenter de ce plat frugal,
Tu n’aurais plus à ployer le dos, Animal ;
Ni à ramper comme le fait la plus étique
Des fouines affamées, bêtes sans éthique. »
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