Petite fable affable
Voulant égayer la ramée qu’il ravissait,Rossignol peignit, tout en notes et en trilles,La caricature aimable, sans grand excès,Des petits défauts qu’on attribue aux fillesDu peuple oiseau. Il tira un grand succès.
Sauf auprès de Mésange qui se renfrogneÀ tous les sons lancés, à tous les bons vers,Et chaque rire lui plissait plus la trogneTant elle eut le corps et l’esprit en hiver.Philomèle vit qu’elle paraissait en rogne.
« Allons, ma Belle, c’est tableau non portraitQue j’ai fait, et qui plut prou même aux oisellesQui, y voyant leurs sœurs, ont ri de mes traits : Ta colère te dénonce, Demoiselle ! »
Voulant égayer la ramée qu’il ravissait,
Rossignol peignit, tout en notes et en trilles,
La caricature aimable, sans grand excès,
Des petits défauts qu’on attribue aux filles
Du peuple oiseau. Il tira un grand succès.
Sauf auprès de Mésange qui se renfrogne
À tous les sons lancés, à tous les bons vers,
Et chaque rire lui plissait plus la trogne
Tant elle eut le corps et l’esprit en hiver.
Philomèle vit qu’elle paraissait en rogne.
« Allons, ma Belle, c’est tableau non portrait
Que j’ai fait, et qui plut prou même aux oiselles
Qui, y voyant leurs sœurs, ont ri de mes traits :
Ta colère te dénonce, Demoiselle ! »
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