Dans l’éclat mat du couchant,
Je vous compose ce chant,
Vers forgés par un jour lourd
Aux bras jà devenus gourds
Sous un ciel sans tain d’étain
Qui aux toits de zinc éteint,
À ceux de cuivre verdi,
Fait une tête engourdie
Et le pas en nonchaloir
Par les rues et les couloirs.
Dans l’éclat mat du couchant
Je propose enfin ce chant,
Frappé sans fin, à l’instinct,
Sur l’enclume du destin
Pour la feuillée d’or fané,
Le bois de bronze où glaner
Des restes d’un temps d’effroi
Qu’Hiver martelait à froid,
Avec pouvoir de vouloir,
Par les rues et les couloirs.
Dans l’éclat mat du couchant
Je termine hélas ce chant,
Trempé dans une marée
D’écume désemparée
Et dans l’odeur de métal
De quelque moment létal,
Instants de fer et de sang,
Fatal au plus innocent
Qui tombe sans se douloir,
Par les rues et les couloirs.
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