Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

jeudi 21 septembre 2023

LES TRAITS DE LA NOUVEAUTÉ

Petite fable affable

« À bonne adresse, il n’y a péril en la demeure ! »
Arguait haut une punaise arlequin en livrée.
Suisse d’un buisson qui cheminait à toute heure.
Entre peines et pleurs, il était un dur. Un vrai
Et un tatoué.

Cette crapule était un estafier sans scrupule
Qui chassait du lieu tous les bousiers solliciteurs,
Traquait les hannetons et les bêtes à mandibules,
Mauvais payeurs mais payeurs au final,… Serviteur
Mais non sans hauteur ! 

Ce querelleux en imposait même au capricorne,
Au crache-sang ou au lucane,… et il se pensait
Bon gendarme en étant moins qu’une blatte morne !
Il n’avait jamais changé. Pour lui, dans le passé
Mal mie ne passait !

Ce querelleux larbin, terreur des petites biches,
Et des cétoines et des carabes,… à bien écouter
Ses fanfaronnades était le seul guerrier de la friche,
Le dernier rempart d’un taillis souvent écourté,
Jamais dépeuplé.

Malgré ses rodomontades, survint une peste :
Coccinelles et frelons venus de loin tout le lieu
Envahirent, le pillèrent et le vidèrent au reste
Sans que ce valet ne pût y faire rien. Au mieux.
Je ne suis pas Dieu !

Qui l’eût cru ?!… Lors, on lui claqua au nez cette porte 
Où la mort avait frappé, car face au faits nouveaux,
Aux dangers inédits tous les vieux remèdes, en sorte,
Sont souvent la panacée de gens sans cerveau
Espérant bravos !

Gardons-nous de ces gens devenus, en nos luzernes,
 Des Anciens sans jamais avoir été des Modernes !

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