Sur un vers de Soir d’hiver d’Emile Nelligan & une photo
de Marc-Yvan Custeau qui me l’a fait découvrir (30. 12. 2023)
La braise de l’aube allume le levant
Au tison vacillant d’étoiles harassées
Et ,comme une enluminure de vieux livre,
Ma vitre est devenue un jardin de givre
Où flottent, en suspens, quelques flocons figés.
Tableau saisissant du passant négligé,
On devine, dans cette féerie de nacre,
Silhouettes esquissées de monts blanchis qui sacrent
Le règne éphémère d’un bois de sapins
D’ivoire estompé, aux liserés satin.
Et, partie ressusciter sous d’autres tropiques,
La nuit n’endeuillant plus nos songes utopiques,
Râ pare d’argent ce fugitif présent
Puis, brillant, illumine d’un or luisant
La précaire dentelle à l’instant offerte.
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