Cycle toulousain
Reviendrai-je chez moi courir les petits bois
Dans leur nouveau costume, béton et bitume,
Fouler des prés moins cois où échotait la voix
D’êtres de vair et plumes jamais aux abois ?
Verrai-je, sans effroi, des nues au désarroi
Plombées de gris beffrois ?… Mes voies barrées d’octrois ?
Sentirai-je sur moi l’Autan qui n’est plus roi,
La pluie pourrie des poix des autos en convois ?
Reviendrai-je chez moi courir les petits bois ?
Mon temps est une enclume écrasant de volumes
Ce qui fut autrefois, vu las d’un œil narquois :
Tout n’y est plus qu’écume et rageuse amertume !
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