En escadre, les aigles se sont faits vautours,
Pour fuir la misère, avoir un rang par les armes,
Pour trouver fortune, à force de sang, de larmes,…
Sur des charniers fumants, ils ont bâti des tours,
Tous ces soudards qu’on dit « héros » sans détour.
Qu’on soit né à Cadix, à Utrecht ou à Parme,
La caravelle, d’un rêve esquisse l’ajour,
Fend des ciels, comme on fond vers de nouveaux séjours,
Des mers vierges de voyage, toutes en grand large,
Pour faire bedonner des galions aux beaux jours.
Ainsi veut le roi ! Ainsi peut la foi !… Toujours.
Qui conquiert le monde, cœur et âme désarme !
Puisque notre vie est un aller sans retour,
On jouira, en vainqueurs, sans crainte ni alarme,
De cet or que l’Indien, que les moines gendarment,
Retire des mines où il murit, alentour :
Nous en ferons pour Dieu, et nos amours, atours.
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