Petite gable affable
À l’heure où, dans le ruisseau, le poisson fraie
Où Bourdon se tape la cloche sans frais,
Macaque a joué, avec une bébelle,
À la bête à deux dos. Voilà tout l’ennui !
Ayant fauté, ce courageux s’est enfui.
Sans l’amante, verte, il s’est fait la belle
Pour toujours, sinon aurait été fatal
À ses jours le droit de son pays natal
Qui condamne les galants qui par trop blaguent
À porter la corde au cou, au doigt la bague.
Bon gré, mal gré, il vit ainsi du pays
Sans songer, le jour, à son amour trahie,
Embastillée pour s’être laissée séduire.
Mais la nuit, elle habitait les cauchemars
Tourmentant la conscience de ce zygomard,
Lui reprochant, tout haut, de se méconduire.
Il courut plus loin mais, hélas, sans succès :
Son âme, en excès, parlait par accès
De l’abandonnée qui, elle, fut sincère
Avec ses sentiments. Il fit un ulcère.
Il partit ailleurs. C’était pire. Ou pareil.
C’est ainsi que le quitta, las, le sommeil.
Le vent chantait la délaissée à voix basse ;
Pire, il perdit le goût de vivre enfin,
Voyant son visage aux nuages sans fin.
Il revint au pays, crête et queue fort lasses,
Tout tarabusté de remords qu’il était.
Sénèque disait, en son Antiquité,
Qu’où portent nos pas, où mène le voyage,
On emporte ses soucis dans nos bagages.
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