Astres soudain éteints
Dans le lointain,
La nuit, las, a roulé sans la moindre oraison
L’ombre sans tain
De ses long draps déteints
Sur le lit de la mer embrassant l’horizon.
Une nuit, là, s’endort,
Au rouge essor
De rayons lamant d’or l’air clair et lumineux,
Impalpables trésors
D’un messidor
Aux contours et abords flous et vertigineux.
Soleil d’étain
Nuançant le platin,
De roses épineux et d’ocres affamés,
Tu viens, las, ce matin,
En ton latin,
Porter du matineux dans la ramée.
Venant toujours,
Rapace est le jour,
Surpiquant pli et bords de reflets indolents,
Gommant l’entour
D’une lune polie,
Assoupie, pleine encor’ de rêves somnolents.
Astres enfin éteints
Dans le lointain…
Illustration : Camille Lesterle, 29 décembre 2014
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