Je suis incarcéré dans cette forteresse
Que l’on baptise « ville » : un dédale de rues,
De barres serviles écrasant tout intrus
Et de tours acérées où court notre détresse.
Le bitume affairé, le béton qui oppresse,…
On vit à l’incivile, aveugles, sourds, recrus,
Un triste vaudeville en jours montant à crû
Sur l’horizon barré où la nuée se presse.
La prison du rêve égoïste et ventru
Nous tient, et son glaive, la solitude accrue,
Fait carcan à l’espoir, teints gris que rien n’enlève.
Empoussiérés au soir et enfumés sans trêve,
Au pilori infâme, on se meut, enrênés,
Sans pouvoir libérer âme ou cœur enchaînés.
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