Petite fable affable
Quoiqu’étant de race et de lieu famés,
Un grand aigle, quelque peu affamé,
S’abattit sur la faune des estives
Pour y carnager, et à récidive.
Un milan qui vint à passer lui dit :
« Dia, comment Votre Majesté peut-elle,
Sans craindre ridicule ou discrédit,
Accepter de souiller ses si mortelles
Serres, son noble bec avec ces rats
De hautes prairies et, pis, ces vipères ?
- Dans ma situation, point d’embarras !
Tout fait ventre qui peut nourrir mon aire.
- Mais vous êtes le monarque des airs !
- Pour être de mon rang tout à fait digne
Dois-je mourir de faim dans mon désert ?
Comme toi, certains arguent par leurs lignes
Ce que Bon Sang ne doit pas accepter
Mais comme moi, ils devront s’adapter :
Quand, pour manger, il n'est que des marmottes
Même l’Aigle s’abaisse au rase-mottes ! »
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