Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

lundi 17 novembre 2014

LE COQUELET BAFOUÉ

Petite fable affable

N’ayant pourtant rien d’un béjaune,
Un vrai coquelet, ayant été
Fait coq en sa basse-cour, tonne :
Un vilain chapon, l’air hébété,
Lui a, hélas, piqué son trône
Légalement…
Et sottement !

Jadis plébiscité par la plèbe,
Quand cet audacieux se rêvait
Au plus haut des cieux - Cet “éphèbe”
Nous en rasait tant il se barbait ! -
Le voilà, le cul nu, dans la glèbe,
Mesquinement,
Mais pleinement.

Comment lui, gringalet splendide,
Bien en Cour - l’autre l’est en chair 
Et fut candidat presque candide -
Fut-il éconduit ?… Il est clair,
Qu’il y a, là, manœuvres sordides,
Retournements
Et boniments.

Car le coquelet avait su plaire
Aux oies hier blanches, aux perdreaux
De l’année, jeunes clientélaires, 
Pour pintades et dindes héros,
Complètement,
Mais simplement.

Il s’entendait fort à faire croire
Qu’il chiait dur et pissait dru
À tous vents qui échotaient sa gloire,
Chantaient les hauts faits de ce membru,
Engagements
Et beaux serments.

Mais, hélas, les bavards fils d’Eole
Répétaient aussi et, à l’envi,
Pour enluminer son auréole,
Jusqu’au plus intime de sa vie,
Égarements
Et errements.

Ruminant l’amère rebuffade,
Il peste contre ces souffles, hier
Amis, qui l’ont ruiné - cagade ! -
Aidé l’Autre, pas lui, si fier,
Résolument
Sans argument.

Cachés sous ses bonnes manières,
Sa haine et ses mauvais sentiments,
Las, nuisent moins qu’altières
Bourrasques frappant continûment.
Acharnement ?
Harcèlement ?

Ne savait-il pas, ce fils d’écume
Qui tempête, qu’à se mettre au vent
On ne prend que forts mauvais rhumes
Et qu'on doit se moucher, très souvent,
Bruyamment
Et longuement ?

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