La lune, bouche rieuse de la nuit,
Pour tromper, un temps, et son monde et l’ennui,
S’apprête à faire un très grand banquet d’étoiles.
La faim de nos ciels est proverbiale,
Et ce festin-là se finira, matin,
Quand leur ventre aura blanchi le tain
À ces voraces agapes de lumière.
Les nues iront, dans l’aube nourricière
Et dans l’aurore brillante comme un œuf,
Alors en frairie avec un soleil neuf
Pour des libations où l’éther avale
L’azur et gobe la chaleur estivale.
Ce repas durera, malgré taciturnes
Et chagrins, jusqu’au prochain régal nocturne…
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