Attifée comme princesse de kermesse
Et maquillée comme ces reine de rues
Qui finissent en ruelle sur une promesse,
Le cœur défait, l’espoir mort et l’âme en crue,
Tu pars en soirée, rêves jà disparus…
Mais fais, Fillette, un chant d’amour de tes feintes,
Ces joies succinctes du plaisir hors d’atteinte.
Tu prends le pouls de la foule, fuyant
Bouche qui soupire et regard qui soupèse,
Emportée par sa houle, cœur vacillant,
Corps qui roule, se soûle tout à son aise
Pour oublier que sans faim on va te croquer
Et, las, sans fin, sans doute, après, te moquer.
Fais donc, Fillette, un chant d’amour de ta crainte
Pour ne pas voir qu’une étreinte est vite éteinte.
Rouge aux lèvres et yeux humides ,
Rose aux joues et front fiévreux,
Petite fleur froissée tu paies en liquide
Des passades demain souvenirs vaporeux,
Rendant ce langoureux-là si douloureux
Va, fais, Fillette, un chant d’amour de ta plainte,
Pour qu'on t’éreinte avant que tu sois éteinte.
Entre effroi et sueur tu vas, sans pieds
Compter tes pas, t’en conter pour un sourire
Quelconque qui semble t’apprécier…
Pour l’heur, tu te soûles de ton propre rire,
Pour t’enivrer, lors d’un instant lisse et seul,
Et oublier que le temps t’est un linceul
Loin, ma fillette, des chants d’amour, contrainte
Par l’œil d’ “amies” peintes, ointes, qui se pintent…
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