Alors que tout s'est figé, abandonné
Aux rigueurs du froid, on part se promener
Pour souiller, les lèvres gercées, le sol
Détrempé sur lequel l’hiver sema
Son duvet blanc. Engoncés jusqu’au col,
Nous foulons la neige en tas et amas.
La fraîche vigueur de Borée engrosse
De douillets édredons, roulant leurs bosses,
Bourre aussi des coussins immaculés
Sur lesquels, sous peu, dormira le jour
Comme a sommeillé, naguère acculée
Au silence, une nuit sans ajour.
La lumière du matin sur ce chrême
Brillant, plus uni qu’uniforme, essaime
Des éclats irisés, des brisements
Qui chatoient et ainsi redonnent vie,
D’un clin d’œil ou d’un bref scintillement,
À un monde assoupi et sans envie.
Aux yeux lourds des matinales heures
Scintille une joie retrouvée, gageure
Quand le temps au lieu de fuir
Prend la tangente, pétillant ici
Au regard des enfants aimant s’éblouir,
De mille étincelles éclairci…
Magnifique!
RépondreSupprimerMerci beaucoup…
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