En cette époque d’auto-célébration,
Et d’introspection et d’auto-fiction,
Où le selfie est roi et le nombril orbite,
On passe pour un fort étrange cénobite
Lorsque, hélas, on préfère la célébration
De son travail à l’auto-satisfaction
D’un ego qui enfle comme une cucurbite :
Le succès est éphémère et, la mort, subite…
L’humilité est suspecte - Il est dur d’être soi ! -
La modestie mal venue comme le quant-à-soi.
Il faut partout se vanter et toujours se vendre,
Bateleur de soi-même : César ou Alexandre !
Allons, foin de pudeur et fi de retenue !
Il faut, Mes Frères, à tout propos se mettre à nu,
À moins de cacher un inavouable vice,
Quelque honteux secret… qui pourrait rendre service
Car il n’est point de mauvaise publicité :
Faites-vous aimer, vous serez plébiscité !
Mais qu’importe aujourd’hui le talent, Bleubite !
L’ombre c’est bon, vain benêt, pour les barnabites !…
Si tu veux, un jour, une réputation,
Sors de ta réserve avec infatuation,
L’Indien : l’orgueil est qualité !… On le débite
Sans fin chez les casse-couilles et tous les presbytes,
En cette époque d’auto-célébration
Narcissique qui ne m'est qu'affliction…
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