Extrait de Belize (Pièce en V actes et en vers) écrite en juillet 2021 (Acte V, scène 2)
Ô tendre parfum des roses,
Que l’éveil m’est douce chose
Quand vous l’embaumez ainsi
Aidant l’aurore à paraître,
D’un soleil comme indécis
À réchauffer cœurs et êtres,
Dans l’eau d’une aube en sursis.
Et se retire la pénombre
Comme s’effacent les ombres
Dans mon âme reposée,
Où m’est une renaissance
Le frais collier de rosée
Annonçant cette naissance
De senteurs bien disposées.
Naguère, une fleur bien seule
Saluait le départ veule
De vaines nuits sans repos
Ni répit, n’offrant du rêve
Que haillons et oripeaux,
Sans horizon et sans grève
Au jour réveillant ma peau.
Ô tendre parfum des roses,
Comment donc rester morose,
À humer votre bouquet
Dans un matin où revivent
Vos senteurs, ces affiquets
Des lueurs luisantes et vives
Qui parent un ciel coquet.
Ô tendre parfum des roses,
Que demain soit même chose
À ma vie où point l’envie
D’exister, d’être, de vivre
Comme jamais on ne vit
Chez femme qui, soudain ivre
D’aimer… s’est désasservie.
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