L’orage, forgeron, bat le vert
De la plaine à l’avers, au revers,
Au marteau si cinglant de ses foudres,
Laissant flotter une odeur de poudre
Dans leur sillage de feu follet.
Les unes et l’autre, sans affoler,
Trempent nos nerfs à nu dans la grange
Martelée d’averses qui sont mélanges
De grêle et d’eau. Mais sous ce toit-là,
Simple comme la campagne, sobre
Comme ceux qui y vivent, si las,
On ne risque ni dol ni opprobre.
Elle est l'antre de secrets aussi
Lourds que le ciel est profond ici,
Permettant au rêve d’être accessible,
Rendant l'abandon enfin possible
Même un soir où l’orage la bat
Et fait taire tous les débats…
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